Dans un des nombreux quartiers ouvriers que comprenait la ville, un attroupement se faisait dans une grande place. Monté sur la fontaine du centre, une jeune homme ameutait la foule :
Camarades ! Ils nous affament, nous font trimer pour deux sous dans les usines, nous emprisonnent et nous battent à la moindre protestation ! Et aujourd'hui nous délaissent ! Mais, camarades, nous en avons assez ! Nous ne courberons plus le dos sous le joug des tyrans et des patrons de la grande industrie ! Luttons pour notre liberté, mort aux tyrans !
Sus aux affameurs ! Sus aux dictateurs ! Le pouvoir au peuple pour des lendemains qui chantent ! Cria-t-il le poing tendu vers le ciel, sous les hurlement haineux de la foule, haineux contre le pouvoir en place.