Un messager au Temple

Un messager extraordinaire du Père du Peuple parvint en toute discrétion au Temple, et fut conduit à Son Eminence Claude Paniel.

" Camarade Pierre Valezo exige de rencontrer qui vous savez. Il espère qu'il a été informé de ce qui a été prévu, afin qu'il ne perde pas de temps."

- Dites à Valezo que tout a été entrepris comme il l'avait demandé, répondit solennellement la Grand Maître de Dastornia. Qu'il vienne quand bon lui semble. Puis, se tournant vers un disciple : Va informé notre alité qu'il a de la visite, s'il te plait... Et ne tarde pas en chemin.

"Camarade Pierre Valezo préfèrerait que la personne vienne à lui, afin que s'opère au plus vite le changement, Eminence... Votre présence est également demandée car nécessaire."

Son Eminence fronça les sourcils, perplexe, mais ne protesta pas : elle s'inclina devant le messager pour en prendre congé, puis se dirigea vers l'infirmerie où couchait la personne en question. Elle salua le prince en toute dignité, puis lui désigna une cape orangée qui pendait à une armoire.

- Couvre-toi de ceci, lui demanda-t-elle sur le ton de la confidence. Nous sommes de sortie... Il veut te voir pour règler dès aujourd'hui les affaires officiels.

Lajita lui adressa un sourire entendu, avant de s'eclipser pour le laisser se vêtir en toute intimité.

Depuis plusieurs jours, le prince Kamil se portait bien. Il avait quitté son lit et pouvait se promener dans le jardin du paisible temple. Toutefois les affaires du pays pesait lourd sur lui. Il ne savait ce qu'il adviendrait de lui, des membres de sa famille et de l'Empire. Ses questions l'intriguèrent et troublèrent souvent son sommeil.
Cela dura jusqu'au jour où le maître boudhiniste vint lui annoncer un entretien avec le nouveau maître de la Dastornia. Voilà ce qui deverait mettre fin à son attente, pensa t-il.

Le prince trouvait ridicule et indigne de son rang la misérable cape qu'on lui désigné. Mais ne pas la mettre pourrait être préjudiciable à sa sécurité, alors il s'exécuta et sorti à la rencontre de sa protectrice.

"Je suis prêt."

La vieille femme hocha la tête, bienveillante, puis fit signe au prince de la suivre en silence à travers les couloirs du Temple, puis les rues de la capitale...

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