Dans son bureau, l'ancien salon de l'Empereur déchu, Pierre Valezo écrivait de nouveaux décrets. Une idée lui vint alors, tandis qu'il avait mal orthographié un mot, en oubliant une syllabe, la fatigue aidant. "Réduire les mots... Voilà peut-être la solution ! Les mots incarnent la pensée, changer les mots c'est changer la pensée !" Son esprit bouillait d'ingéniosité. Il commença à mettre en pratique sa réflexion, en établissant un brouillon :
prispol : individu dangereux pour la société.
"Mettre dans le même sac tous les dissidents facilitera l'hostilité du peuple contre eux... Les criminels seraient eux aussi des prispols... Donc le peuple les assimilerait aux terroristes, la sécurité serait facilitée... Et un prisonnier politique ne pourrait être qu'une personne néfaste..." concluait Pierre Valezo, en se frottant les mains.
Bienpensant, n.m. : individu soutenant le régime.
Malpensant, n.m. : individu hostile au régime.