LC001 - Loi sur l'hymne national

Camarades,

Je propose le texte de loi suivant pour notre hymne national

Citation :: LC001 - Loi sur la culture 001 - "Loi sur l'hymne national"

Art. 1 :
L'hymne nationale est la chanson "Dastornia" contenue dans l'article 2. Elle doit être chantée pour débuter les événements publiques officiels, les allocutions gouvernementales, et chaque lundi matin dans tous les établissements scolaires.

Art. 2 :
Dastornia

Dastornia, Dastornia, tes drapeaux sont rouges dans le vent,
Sur la route que tu traces, s'embrase la Révolution !

Paysans, vous avez repris la terre, et détrôné les affameurs,
Ouvriers, vous avez acquis l'usine, et destitués les exploiteurs,
Et par son courage, Valezo vous offre la victoire ! (bis)
Dastornia, Dastornia, tu combats les vils impérialistes,
Pour qu'enfin les dastorniens, fraternisent sans entrave !

Par la force vive de l'insurrection, tu repousses l'aigle jaune,
Et tu poursuis ton ennemi, à coups de crosse et de fusil ! (bis)
Dastornia, Dastornia, gloire, liberté acquise,
Par ton sang coulant à flot, brûle l'Etat impérialiste !

Pour de bon, par-dessus les frontières, pour le merksisme pour le bouddhinsme,
Se déchainera la liberté, qui t'affranchira de la domination !

- Je soutiens entièrement ce hymne admirable, excepté le passage "Et par son courage, Valezo nous offre la victoire".

Loin de moi l'idée de nier les immenses bienfaits que notre Guide a apporté au peuple dastornien. Il restera à jamais dans nos mémoires et dans nos coeur, héros immortel à la grandeur inimitable....

... Mais, citer le nom d'un individu, aussi grand et admirable soit-il, dans l'hymne national, n'est ce pas faire la part belle à l'individualisme égoiste que nous voulons tant combattre ?

N'est ce pas occulter le véritable vainqueur de la Révolution; le Peuple ?

- Il ne faut pas voir ici "Pierre Valezo" comme un homme ayant conduit le peuple, mais il faut y voir un symbole, un lien pour le peuple lui permettant d'accomplir son objectif, et par là même la révolution.

...

- Qui plus est, n'est-ce pas moi-même, "Valezo", qui ait amené le peuple à accomplir son destin ? C'est historique, rien de moins.

- Certes, personne ne remet en doute le rôle formidable du camarade Valezo; c'est lui qui nous a émancipé des chaines du joug capitaliste, etc etc.

Et soudain Ira s'enflamme de son siège;

Mais la véritable grandeur, camarade Guide de la Révolution, la véritable grandeur d'un homme, d'un vrai merksiste, c'est de s'effacer une fois la Révolution victorieuse, c'est de faire un pas en arrière, car, si l'on suit l'orthodoxie merksiste, tu n'es, camarade Guide de la Révolution, qu'un rouage - ô combien glorieux, ô combien indispensable !, mais un rouage tout de même - qui éxécute la volonté historique des masses prolétariennes, volonté de liberté inéluctable, que tous les capitalistes, les impérialistes, avec leurs fers et leurs fusils, leurs engins de mort et leurs pots-de-vins ne peuvent contrecarrer.

Les huées l'interrompent. L'écrasante majorité des députés le sifflent copieusement.
"Honte, honte !"

Ira reprend difficilement;

...Tu a réalisé la Révolution, camarade, tu a mis à terre le joug impérialiste, camarade, mais sache bien que tu n'as été que l'agent visible de la masse populaire, l'instrument de la destinée historique des masses prolétariennes !

Ira s'interrompt abruptement, conscient d'en avoir trop dit. De toute façon, il n'arrive plus à se faire entendre au milieu des huées.

Pierre Valezo mordillait machinalement son cigare, visiblement décontenancé et énervé par l'insolence du parvenu, dissimulée derrière ses louanges. Il savait que Ira avait raison. Mais sa mégalomanie ne pouvait être mise à mal.

Il calma les députés, et répliqua :

- S'il vous plait, le camarade Akram a la liberté de s'exprimer, c'est un droit que nous avons acquis avec notre sang... C'est un principe démocratique. Et grâce à cette même démocratie, nous déciderons par le vote. La main levée signifie l'acceptation.

Ses subordonnés le suivirent aussitôt en levant la main. Le vote à main levée allait lui permettre de reconnaître, dés ce début de travail législatif, ceux qui étaient dans son camp. La décision de chaque député serait lourde de conséquences.

Six, peut-être sept députés, dont Ira Akram, ne levèrent pas la main... pas immédiatement. Mais ils finirent par la lever, après avoir bien marqué leur septicisme.

Pierre Valezo souriait, et se régalait de ce résultat. Il était désormais sûr du soutiens de la majorité des députés, que ceux-ci soient avec lui par conviction, ou par crainte. Il lui faudra toutefois faire attention à ce que cette peur des représailles ne se mue pas en rébellion... Une manipulation plus subtile lui sera bientôt nécessaire.

Camarades, je comprends vos doutes. Dit-il en regardant, un à un les députés ayant hésité, afin de les garder en mémoire. La conviction sans faille n'est pas forcément une qualité. Je ne vous en tiendrai pas rancune, crut-il bon d'ajouter.

Mao Zekong et ses députés, après s'être levés, se précipitèrent pour voter en faveur de la loi après avoir dévisagé froidement les Akhramistes...
-Nous votons pour cette loi et nous proposons une motion de censure contre Ira Akhram qui s'est permit de vous offenser, Ö, Père du Peuple !

Il se rassirent avant d'acclamer des éloges à Pierre Valezo

La motion de censure n'est pas un concept actuellement en vigueur à l'Assemblée du Peuple. Qui plus est, il faut savoir accepter les différences...Aprés tout, n'a-t-il pas finalement changé d'avis ? Restons calmes, pensons au pays et à son peuple avant de nous entre-déchirer.

Les compteurs finissaient de faire le bilan des votes. Le préposé fit une annonce :

171 députés se sont exprimés en faveur du projet de loi, soit 43% des voix totales. Aucun vote défavorable n'a été enregistré. Les députés sans-étiquettes et du FNL ne se sont pas exprimés, ce qui permettrait de trancher.

Les maoïstes se résignèrent tout en approuvant la conclusion de Valezo

Je suis trés gêné de voir la défense du bouddhinsme, religion pacifiste je vous le rapelle, être assimilé à la révolution armée. En effet, le neuvième vers est un éloge de la violence, tandis que l'avant-dernier permet le rapprochement de cette violence avec la religion bouddhinste.